Joan Aghib Joan Aghib est une artiste graphique née à New York en 1924, active à Bruxelles, Paris et Vienne depuis les années 60 jusqu'à son décès en 2008. Après des études de littérature à l'Université du Michigan, elle travaille à Life Magazine comme assistante éditoriale où elle rencontre artistes, photographes et écrivains de l'après-guerre à New York, tels que Gordon Parks, Willem De Kooning ou Jack Kerouac. Ensuite, elle poursuit sa carrière comme styliste de mode à New York, notamment pour David Crystal. Après une formation de peinture chez Hans Hoffman et chez Pratt Graphics à New York, elle commence à exercer pour son propre compte, en pratiquant la gravure sur bois d'influence japonaise. Arrivée à Paris en 1967, elle intègre l'Atelier 17 chez Stanley William Hayter Rue Daguerre. De nombreux artistes ont fréquenté l'Atelier 17, dont Alexander Calder, Max Ernst et Mark Rothko. Dans les années 60, Hayter met au point un procédé d'impression par viscosité, ou technique de Hayter. Ce procédé utilise une seule plaque pour toutes les couleurs, en utilisant différents types de rouleau : mou, moyen et dur. L'intaglio profond permet aux rouleaux et encres d'imprimer plusieurs couleurs en un seul passage sous la presse, pour obtenir une image multicolore. Arrivée à Bruxelles en 1970, elle introduit cette technique de Hayter en Belgique. Travaillant successivement chez Marthe Velde et René Carcan avant d'ouvrir son propre atelier chez Mommens au 37 Rue de la Charité à Bruxelles. Elle fréquente des artistes connus comme Lisemond et Alechinsky qui impriment chez elle. Joseph Ghin Né en 1926 à Hornu en Belgique, formé aux académies de Mons et Bruxelles, Joseph Ghin est un artiste inclassable, contestataire et libertaire, doué d’une immense inspiration lyrique, où le social est toujours présent. L’esprit des irréguliers de l’art belge est avec lui au firmament dans le sillon de Bosch, du surréalisme et de l’expressionnisme mais aussi des grandes fresquistes mexicains. Ses œuvres peintes, dessinées ou gravées foisonnent de visions qui mêlent des scènes où le politique, le social , le burlesque et le carnavalesque s’enlacent en superpositions inattendues. Il en surgit une vision satirique du monde, peuplée comme chez Bosch de monstres. Le peintre à la fois amuse, critique, dérive à souhait. Une comédie fascinante.
Rencontre Joan Aghib et Joseph Ghin, gravures
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