Le Maroc et le 7ème art entretiennent des relations depuis bien longtemps… Déjà en 1874, Louis Lumière y filmait un court-métrage, inaugurant ainsi ce statut de lieu de tournage privilégié pour les productions occidentales. Plus tard, Orson Welles y réalisera une partie de son « Othello », et il ira même jusqu’à présenter le film sous les couleurs du Maroc au festival de Cannes de 1952. L’histoire retiendra qu’il y remportera la palme d’or ex-aeco avec « Deux sous d’espoir » de Renato Castellani. En parallèle, des cinéastes locaux commencent également à se frotter à la caméra et décident de raconter leurs propres histoires. Avant l’indépendance, le phénomène est encore rare, quelques courts-métrages tout au plus. Après l’indépendance, les premiers longs-métrages commencent à apparaître à leur tour. La sortie du livre miraculé d’Ahmed Bouanani, La 7e porte, témoin et acteur de cette épopée, nous permet de mettre un coup de projecteur sur ce cinéma méconnu. Après une rétrospective à Berlin qui a eu lieu en 2017, il était temps d’organiser la nôtre à Bruxelles à la veille des 60 ans de la signature de la convention d’immigration qui a initié l’arrivé de nombreux marocains en Belgique. Autour du livre et de Ahmed Bouanani, une rencontre avec Touda Bouanani, instigartiste et fille duréalisateur, et Ali Essafi, documentariste et archiviste du sujet, sera au programme. On y présenteraégalement le film « Mémoire 14 », une pure œuvre décoloniale qui fût réalisé bien avant que ce mot ne soit à la mode. Rejoignez-nous le 4 mai 2023 pour découvrir les trésors qui se cachent derrière la 7e porte…
La septième porte d'Ahmed Bouanani
Location: Rue du Poinçon, 1000 Bruxelles