Calixto Neto - IL FAUX
Dans Between the World and Me, Ta-Nehesi Coates écrit une lettre à son fils adolescent qui apprend à connaître le monde et ses dangers. En tant qu’homme noir aux États-Unis, Coates sait que son fils peut perdre son corps à tout moment : un corps ne lui appartenant pas et pouvant lui être enlevé à tout moment ; face aux violences policières, aux logiques de la rue ou à la possibilité d’une vie plus facile en effaçant ses racines pour devenir une enveloppe vide de vie intérieure. Ce livre constitue le point de départ de la nouvelle création de Calixto Neto. Après avoir co-créé Outrar avec Lia Rodrigues en 2021, le danseur et chorégraphe né au Brésil revient au festival avec une première mondiale, dans laquelle il donne corps à des situations de manipulation et explore la ventriloquie. Comme s’il s’agissait d’un imposteur, son corps émet un discours sans être identifié comme le locuteur et bouge comme s’il ne lui appartenait plus. IL FAUX explose en un théâtre de gestes et de sons qui rend hommage à tous·tes celleux dont le corps est sans cesse à reconquérir et à réaffirmer. Avec une incroyable présence sur scène, Neto nous guide – comme dans un spectacle de magie – entre dépossession du corps et puissance de sa reconquête.
Charleroi danse / La Raffinerie
Molenbeek-Saint-Jean
Spectacle
Calixto Neto - IL FAUX
Faustin Linyekula - My Body, My Archive (2023)
Nos mouvements, notre respiration et notre voix portent les traces insaisissables et mystérieuses de nos racines. Dans sa dernière création My Body, My Archive (2023), le chorégraphe et danseur congolais Faustin Linyekula fait l’exploration de son corps comme lieu d’archives de son pays et de son histoire. Après Banataba, un rituel en l’honneur de ses ancêtres qui avait été présenté à l’AfricaMuseum en 2018, Linyekula poursuit sa quête d’une archive familiale qui a été brisée par l’histoire et dont les fragments sont éparpillés entre son corps et le Congo. Pour cette nouvelle performance, il se concentre sur ce qui est souvent invisible dans sa généalogie : les histoires des femmes. Huit sculptures en bois commandées à Gbaga, sculpteur de Lengola, sont dressées au milieu de la salle monumentale Horta à Bozar afin de leur rendre hommage. Linyekula engage un dialogue émouvant entre ces statues, la convocation de ses aïeules et la musique en live du trompettiste Heru Shabaka-Ra du Sun Ra Arkestra. Alors que les ancêtres maternelles racontent la vie d’autrefois en terre Lengola, Linyekula danse leur présence dans sa vie d’aujourd’hui.
Bozar & Cinematek
Bruxelles
Spectacle
Faustin Linyekula - My Body, My Archive (2023)
Claire Cunningham - Thank You Very Much
Pleins feux sur les paillettes et le monde mystérieux des sosies d’artistes, ces doubles de popstars célèbres. Pour rendre hommage aux vedettes du show business, iels incarnent leurs idoles jusque dans les moindres détails : leurs gestes, leurs expressions, leurs voix et leurs costumes. Claire Cunningham, s’identifiant comme artiste et chorégraphe porteuse d’un handicap, nous invite à découvrir ce monde singulier. Elle s’empare du phénomène des artistes sosies pour s’interroger sur les notions d’identité, d’acceptation et le défi que constitue le fait d’être soi-même, en compagnie d’artistes également porteur·euses de handicaps. Qui tentons-nous d’être tout au long de notre vie ? S’agit-il d’un véritable choix ? Habillé de costumes scintillants, l’ensemble adopte la perspective du sosie pour déconstruire le mythe du corps idéal et contester, avec l’humour qui caractérise Cunningham, la perception sociale de la normalité. Une performance enjouée et originale qui oscille entre joie et désespoir, réflexion et émotion. Existe-t-il un défi plus grand dans la vie que celui d’être soi ?
Rideau de Bruxelles @ KVS Box
Bruxelles
Spectacle
Claire Cunningham - Thank You Very Much
Anne Teresa De Keersmaeker, Meskerem Mees & Jean-Marie Aerts / Rosas - Creation 23
Dans cette nouvelle création, Anne Teresa De Keersmaeker revient sur ses pas et remonte aux origines de la danse et de celles de la musique pop. “My walking is my dancing” (“ma marche est ma danse”) est l’un des principes directeurs de la chorégraphe depuis toujours, la marche étant entendue comme une forme de mouvement primaire, tellement familier qu’on n’y réfléchit plus. La jeune autrice-compositrice belge d’origine éthiopienne Meskerem Mees signe la musique, des chansons de marche dépouillées et créées en collaboration avec Jean-Marie Aerts, du légendaire groupe rock belge TC Matic qui accompagnait Arno. Fidèle à sa pratique artistique, De Keersmaeker propose une chorégraphie organique : des mouvements simples se déploient dans un espace et une corporalité complexes. Elle retrace les pas de promeneur·euses emblématiques et interroge le potentiel politique et subversif de la marche. Marcher n'est pas seulement fonctionnel ou efficace : c’est un effort qui permet également de faire passer le temps, de parcourir l’espace et de dévoiler combien notre monde intérieur est un paysage en soi. Un paysage qui, souvent, ne peut s’arpenter qu’à pied.
Théâtre National Wallonie-Bruxelles
Bruxelles
Spectacle
Anne Teresa De Keersmaeker, Meskerem Mees & Jean-Marie Aerts / Rosas - Creation 23
Amanda Piña - EXÓTICA
Une jungle tropicale, inspirée par un décor historique, occupe la scène du Théâtre Royal des Galeries. Des palmiers peints s’y déploient, évoquant les fantasmes exotiques d’une autre époque. Dans cette scénographie spectaculaire émerge une chorégraphie, composée de mouvements rapides et de rythmes non conventionnels, dansée par des interprètes aux costumes recouverts de miroirs. La chorégraphe Amanda Piña crée un rituel enivrant, une véritable transe au cours de laquelle les danseur·euses invoquent leurs ancêtres, conjurent, célèbrent et exorcisent dans un dialogue intense avec le public. Avec EXÓTICA, le festival est accueilli pour la première fois au Théâtre Royal des Galeries, un théâtre au style italien préservé, tout de velours rouge et or, au plafond nuageux peint par René Magritte et agrémenté d’un lustre monumental. Amanda Piña et son équipe réintègrent les artistes racisé·es et invisibilisé·es dans le canon européen, dans ce temple Art déco qui renvoie à une époque où iels ne pouvaient se produire qu’en se mettant en scène de manière exotique. Un moment de danse à ne pas manquer !
Théâtre Royal des Galeries
Bruxelles
Spectacle
Amanda Piña - EXÓTICA
La Fleur de l'être
« La fleur de l’être » retrace le parcours d’une quête d’identité, un délicat voyage d’une vérité à l’autre, pour atteindre ce que l’on appelle l’ineffable beauté de l’âme.
Des garçons, une fille. Un garçon, deux filles. Un miroir. Qui est qui ? Identité mélangée, perdue, retrouvée. Des éléments cachés se révèlent et incitent à devenir soi-même. Rencontres, regard et puis sentiments diffus, peur de l’autre, envie d’être. L’autre, son miroir. Masculin… Féminin? Intérieur, extérieur. Explorer, découvrir le corps, le genre… Impressions, sensations, libéralisation. Retour. Identité cachée, identité singulière, identité plurielle, identité nouvelle.
« La fleur de l’être » retrace le parcours d’une quête d’identité, un délicat voyage d’une vérité à l’autre, pour atteindre ce que l’on appelle l’ineffable beauté de l’âme.
Avec Luca Arrigoni, Florencia Papaleo Yaccuzzi et Thibaut Verspreet
Théâtre Molière
Ixelles
Spectacle
La Fleur de l'être
La Pastorale
Dirigé par Thierry Malandain, le Ballet de Biarritz, célèbre La Pastorale de Beethoven. Vingt-deux danseurs magnifient cet hymne à la nature, alternant duos, mouvements d’ensembles et autres combinaisons. Fidèle à « sa griffe», le chorégraphe module la danse classique en une gestuelle contemporaine exaltant la puissance, la virtuosité et la sensualité des danseurs. Superbe et envoûtant.
Thierry Malandain rend hommage à Ludwig van Beethoven dans une création qui associe la 6e symphonie, La Pastorale, la Cantate op. 112 et quelques motifs des Ruines d’Athènes. Deux créateurs qui ont une même capacité à concilier la tradition et la création à des idéaux humanistes qui transpirent dans chacune de leur œuvre. Une rencontre inspirée entre la musique puissante et évocatrice de Beethoven et la danse terrienne et musicale de Malandain.
Musique : Ludwig van Beethoven (6ème symphonie « Pastorale », Cantate op. 112, extraits des Ruines d’Athènes)
Avec : 22 danseurs
Chorégraphie : Thierry Malandain
Théâtre de Wolubilis
Woluwe-Saint-Lambert
Spectacle
La Pastorale
NIGHT SHIFT II: Ula Sickle & Stine Janvin
NIGHT SHIFT nous revient au début de l’été pour une seconde édition qui réunit musiques électroniques, art visuel, clubbing et performances. Echoic Choir, nouvelle collaboration de la chanteuse, performeuse et artiste sonore Stine Janvin et de la chorégraphe Ula Sickle, ouvre le week-end et met en espace des chœurs acoustiques pour évoquer le rituel qui nous rassemble sur une piste de danse aux petites heures de la nuit. Six performeuses et performeurs partagent le dance floor avec le public pour une expérience proche de la rave.
Inspiré de l’esprit de l’ancienne boite de nuit bruxelloise qu’était K1, NIGHT SHIFT est une série de quatre weekends qui rassemblent musique, son, arts visuels, danse et club culture. Une fois par saison, à la nuit tombée, NIGHT SHIFT propose un programme interdisciplinaire guidé par la liberté, le mystère et les sensations que permet l'obscurité.
ULA SICKLE & STINE JANVIN
"Nothing left to dream. Climax, anti-climax. Repetition, endless repetition. A thousand plateaus of crescendo."
From the novella Last Utopia, by Persis Bekkering
Par son minimalisme, Echoic Choir, nouvelle collaboration entre la vocaliste Stine Janvin et la chorégraphe Ula Sickle, ramène l’expérience du club à l’essentiel. Cette création met en espace des chœurs acoustiques pour évoquer le rituel qui nous rassemble sur une piste de danse aux petites heures de la nuit.
Basé sur la puissance des voix acoustiques et de la résonance spatiale, avec très peu d’amplification ou d’effets sonores, ce projet veut créer un évènement collectif et immersif. Les performeurs, performeuses et le public partagent un même espace, celui d’une rave ou du dancefloor d’un nightclub où le son, la chorégraphie et les aspects visuels créent une expérience forte où explorer plusieurs sens à la fois.
Enrobés d’une création lumière immersive, la voix et le corps sont centraux. La musique est un patchwork de rythmes qui s’imbriquent, de mélodies reprises à contretemps et de mots venant des voix des artistes en présence, des corps tels qu’ils respirent, chantent, bougent. Portées telles de secondes peaux, leurs tenues de latex dégoulinent d’une sueur collective tandis que le public ajoute un niveau de densité à l’espace où s’incarne un rituel commun d’un nouveau type.
Kanal - Centre Pompidou
Bruxelles
Spectacle
NIGHT SHIFT II: Ula Sickle & Stine Janvin
Du temps où ma mère racontait d'Ali Chahrour
"Du temps où ma Mère racontait" s’ancre dans des récits intimes et sincères, à travers lesquels se dessine le Liban actuel, sensible et déchiré. Au moyen du geste, des mots et du chant, Ali Chahrour raconte des histoires de mères emblématiques et de leurs familles, certaines égarées, d’autres disparues.
Le spectacle se compose de trois niveaux d’histoires et de références. En filigrane, il y a un pan de l’histoire personnelle d’Ali Chahrour, ou plus précisément celle de sa tante, Fatmeh, qui n’a eu de cesse, jusqu’à sa mort, de chercher son fils Hassan disparu en Syrie depuis 2015. Sur scène, un deuxième récit, tout aussi réel et actuel : celui d’une autre mère, Leila, qui essaie de protéger son fils, Abbas. Il se rêvait combattant et martyr. Elle va tout faire pour l’en empêcher. Ensemble, mère et fils dansent aujourd’hui sur les plateaux de théâtre. Le troisième niveau de narration relate des événements tragiques, politiques et sociaux qui ont trait à la mémoire collective.
Ces tragédies familiales sont bravées par des mères, dans leur corps et leur voix. Porteuses d’histoires, ces héroÏnes de l’ordinaire laissent leur tendresse et l’intensité de leur attachement maternel traverser leur corps et prendre voix. Sur la scÈne, elles mettent au monde des portraits de familles bouleversants où restera chez chacun·e l’infinie beauté du lien. Raconter ces histoires permet la survie de leurs mémoires. Elles dansent, racontent, chantent pour subsister.
Ali Chahrour, l’actrice syrienne Hala Omran et les musiciens du groupe Two or The Dragon viennent compléter le tableau par la danse, les mots et la musique. Celle-ci, parfois abstraite, parfois brute, emprunte autant à la culture folklorique arabe qu’aux sonorités urbaines. Mouvements, chants, paroles et musique forment une gestuelle et proposent aux générations de faire autant union que sécession, à l’image de la puissance de l’amour et de la protection maternelle. Dansons les histoires et les victoires intimes de nos Mères !
En arabe surtitré en français.
Chorégraphie et mise en scène Ali Chahrour ; Interprétation Hala Omran, Leila Chahrour, Abbas Al-Mawla, Ali Hout, Abed Kobeissy, Ali Chahrour ; Musique Ali Hout & Abed Kobeissy de Two or The Dragon ; Assistanat à la mise en scène Chadi Aoun ; Direction de production Chadi Aoun, Christel Salem ; Scénographie Guillaume Tesson, Ali Chahrour ; Direction technique Guillaume Tesson...
Théâtre Les Tanneurs
Bruxelles
Spectacle
Du temps où ma mère racontait d'Ali Chahrour
The Love Behind My Eyes d'Ali Chahrour
"The Love Behind My Eyes" aborde les différentes complexités des histoires et des mythes liés à l’amour. Elle s’inspire de l’héritage arabe et plus précisément d’une légende du IXe siècle qui raconte l’histoire tragique de Mohamed Ben Daoud et de son amant Ben Jomea.
La légende raconte que Mohamed Ben Daoud – fils d’un juriste irakien qui possédait des connaissances extraordinaires et qui présida, après la mort de son père, la communauté de Hadith en Irak – était épris d’un jeune d’Ispahan, nommé Mohamed Ben Jamea. Son amour était si profond qu’il le consuma entièrement. Cette relation interdite, qui enveloppa les protagonistes d’un immense et inconsolable chagrin, se termina dans la mort.
Tout en puisant dans la poésie lyrique du patrimoine arabe – une forme d’art chanté en vers hautement musicaux qui permet de transmettre des sentiments puissants –, "The Love Behind My Eyes" traite de la dégradation de l’amour et des fins violentes des histoires interdites. La poésie lyrique, toujours prononcée à la première personne, provoque l’émotion et exprime l’amour, dans toute sa complexité. Sur le plateau, Leila Chahrour, qui entonne la chanson « Wa Habibi » – un chant liturgique en arabe dans lequel Marie pleure le supplice de Jésus –, endosse le rôle protecteur d’une mère en même temps qu’elle se fait le relais d’un regard collectif posé sur un échange intime.
Au cours de cette performance gestuelle et sensorielle, nous voyons comment les sentiments complexes se reflètent sur l’âme et le corps, et comment à leur tour, ils affectent la présence du corps et du mouvement. Le terrain de l’amour est aussi fait de résistances et de luttes. Les corps des danseurs Chadi Aoun et Ali Chahrour oscillent fébrilement entre sensualité, détresse et châtiment. Ils se touchent, s’enveloppent, se devinent, se respirent jusqu’à presque se dissoudre en une entité hors du temps et de l’espace.
Ali Chahrour raconte le chagrin et l’oppression, mais aussi la voix inébranlable du cœur. Le spectacle évoque des histoires taboues qui sont apparues dans de nombreux milieux sociaux et religieux. Certaines sont puisées dans la mémoire arabe, d’autres dans nos sociétés contemporaines qui sont rythmées par des normes sociales.
Direction et chorégraphie Ali Chahrour ; Interprétation Leila Chahrour, Chadi Aoun et Ali Chahrour ; Musique Abed Kobeissy ; Conception lumière et scénographie ; Guillaume Tesson ; Typographie du titre Ali Assi ; Illustration et mise en page Chadi Aoun ; Rédaction Isabelle Aoun ; Traduction en français Hoda Jaffal
Théâtre Les Tanneurs
Bruxelles
Spectacle
The Love Behind My Eyes d'Ali Chahrour
Taste of love
"S'aimer soi-même, c'est l'assurance d'une longue histoire d'amour!"
Ferme les yeux... relaxe-toi… et pense à des histoires, à des histoires d’amour plus précisément. Aux tiennes peut-être ? Ou bien à celles qui te font rêver ? Quelle est la première image qui te traverse l’esprit ? Pour qui ou pour quoi serais-tu prêt/e à perdre la tête? Préfères-tu la passion pimentée à l’adrénaline ou un sentiment plus tendre et apaisant? Sais-tu vraiment ce qui te fait mal et ce qui te fait du bien?
Après Taste of Friendship, Taste of Love est une pièce contemporaine qui met en scène deux danseurs : Luca Arrigoni et Thibaut Verspreet dans une mise en scène et chorégraphie de Luca Arrigoni.
La compagnie Narcisse explore le champ des amours possibles. Le personnage éponyme admire son reflet à l’infini et sa plus belle histoire d’amour c’est lui. La recherche de sa propre réalité dans les yeux de ses amants n’est-elle que futile et vaniteuse? À l’opposé d’une vraie rencontre et d’un chemin de découverte de l’autre ? Ou ces deux quêtes peuvent-elles coexister ? Trouver l’autre en se trouvant soi...
Mise en scéne et chorégraphies : Luca Arrigoni
Danse : Thibaut Verspreet et Luca Arrigoni
Petit Théâtre Mercelis
Ixelles
Spectacle
Taste of love
Mud Mother de Maisie Woodford
Dans le cadre de europalia georgia. "Mud Mother" est un seule-en-scène combinant marionnette et danse, qui explore la multiplicité et le tumulte des choix qui entourent la maternité.
Mud Mother interroge le récit de la fécondité « monstrueuse » du corps féminin, l’institution de la maternité et sa (dé)connexion à la féminité. Explorant différentes notions de soins, d’interdépendance et de ce qu’on appelle « l’instinct maternel », la danseuse et performeuse Maisie Woodford met à jour les peurs et les pressions associées à la maternité, tout en reconnaissant la puissance de la capacité de reproduction.
Pour cette création commanditée par europalia, Maisie s’entoure de collaborateur·rices tel·les que Smila Zinecker, costumière et marionnettiste, et Tamo Nasidze, musicien d’origine géorgienne, qui créent tou·tes deux du matériel original pour le spectacle. La pièce est également fortement influencée par l’expertise de la compagnie de marionnettes Gabriadze, basée à Tbilissi, où Maisie et Smila ont été accueillies en résidence.
Au cours de cette soirée composée, la jeune création qu’incarne Maisie Woodford entre en dialogue avec la tradition que Gabriadze perpétue.
Conception Maisie Woodford, Smila Zinecker, Leo Gabriadze ; Mise en scène, chorégraphie, performance Maisie Woodford ; Marionnette, scénographie, costume Smila Zinecker
Théâtre Les Tanneurs
Bruxelles
Spectacle
Mud Mother de Maisie Woodford
Ophelia-s de Cie Mossoux-Bonté
Quatre femmes enquêtent sur la mort d’Ophélie, la belle noyée qui, depuis Shakespeare en passant par les peintres préraphaélites, focalise tant de fantasmes. Combien n’ont-ils pas sublimé cette femme abandonnée, ce corps exposé malgré lui ? Entre fascination et consternation, quel regard porte-t-on aujourd’hui sur ces représentations de femmes victimaires ?
Sur la margelle qui borde un bassin d’eau noire, les quatre enquêtrices tentent de reconstituer les conditions de la noyade, testant les positions du corps, cherchant sur la peau des traces de violence. Mais c’est leur propre image qu’elles aperçoivent dans l’eau sombre, chacune incarnant tour à tour une nouvelle Ophélie, traversant les époques comme si elles en avaient une mémoire éclatée.
Un écran à l’arrière du plateau répercute leurs visions, les dédouble sur un mode trouble. Un univers à la fois abyssal et proche des corps, où les personnages semblent errer entre la vie et la mort. Miroir couché de nos verticalités, l’eau joue à diffracter le réel, à détourner nos certitudes visuelles. Un élément englobant, assurant, libérant le corps des contraintes de la pesanteur, mais aussi giron de nos terreurs intimes.
Et l’image de l’eau envahit progressivement l’espace, comme pour nous faire retrouver ces profondeurs océaniques originelles et nous transformer en témoins de nos propres dérives, tous et toutes Ophélies en puissance.
Conception et chorégraphie Nicole Mossoux ; Mise en scène Nicole Mossoux en collaboration avec Patrick Bonté ; Interprétation et collaboration artistique Anne-Cécile Chane-Tune, Colline Libon, Frauke Mariën et Shantala Pèpe ; Réalisation film et régie vidéo Sylvain Dufayard ; Création sonore Thomas Turine ; Scénographie Johan Daenen ; Costumes Jackye Fauconnier et Marine Stevens
Théâtre Les Tanneurs
Bruxelles
Spectacle
Ophelia-s de Cie Mossoux-Bonté
Taste of friendship
“Un des plus grands bonheurs de cette vie, c’est l’amitié ; et l’un des bonheurs de l’amitié, c’est d’avoir quelqu’un à qui confier un secret.”
Existe-t’il quelque chose de plus fort que l’amour ? De plus serein et moins dangereux ? Un sentiment qui nous ferait nous sentir à l’abri ? Loin des tragédies, de la jalousie, des ruptures assassines et qui réconforterait nos âmes et nos cœurs si seuls. Serait-ce si …..simple ? Taste of friendship est l’histoire d’un homme et d’une femme qui vont nouer une amitié forte. Ce sont aussi deux artistes aux parcours différents qui vont se découvrir intimement dans la vie mais aussi par le biais de leur travail de création commune. C’est l’amour amitié au sens d’agapé des anciens grecs, celui qui réconforte et n’est que bienveillance, délivré d’Eros et du désir. Ce n’en est pas une histoire lisse pour autant. Paola et Luca vont vivre à la vie et danser sur scène des moments uniques de pur bonheur mais aussi des malentendus et incompréhensions. Il y aura des ups and downs, de la joie et du blues. Mais sans doute à la fin aucun regret.
Avec Luca Arrigoni et Paola Zampierolo
Mise en scène et chorégraphie : Luca Arrigoni
Petit Théâtre Mercelis
Ixelles
Spectacle
Taste of friendship
Taste of friendship
“Un des plus grands bonheurs de cette vie, c’est l’amitié ; et l’un des bonheurs de l’amitié, c’est d’avoir quelqu’un à qui confier un secret.”
Existe-t’il quelque chose de plus fort que l’amour ? De plus serein et moins dangereux ? Un sentiment qui nous ferait nous sentir à l’abri ? Loin des tragédies, de la jalousie, des ruptures assassines et qui réconforterait nos âmes et nos cœurs si seuls. Serait-ce si …..simple ? Taste of friendship est l’histoire d’un homme et d’une femme qui vont nouer une amitié forte. Ce sont aussi deux artistes aux parcours différents qui vont se découvrir intimement dans la vie mais aussi par le biais de leur travail de création commune. C’est l’amour amitié au sens d’agapé des anciens grecs, celui qui réconforte et n’est que bienveillance, délivré d’Eros et du désir. Ce n’en est pas une histoire lisse pour autant. Paola et Luca vont vivre à la vie et danser sur scène des moments uniques de pur bonheur mais aussi des malentendus et incompréhensions. Il y aura des ups and downs, de la joie et du blues. Mais sans doute à la fin aucun regret.
Avec Luca Arrigoni et Paola Zampierolo
Mise en scène et chorégraphie : Luca Arrigoni
Petit Théâtre Mercelis
Ixelles
Spectacle
Taste of friendship
Narcisse & Friends - Festival de danse
Au cours de l’année 2024, la compagnie Narcisse crée un festival de solo de danse, « Narcisse & Friends », répartis en trois soirées de danse complémentaire.
Chaque soir, deux danseurs mettent en scène et abordent des thèmes actuels de la société. La musique et les mouvements accompagneront ces six danseurs dans les interrogations de ce qui anime chacun quant à sa place dans la société, dans le rythme que celle-ci impose à toute personne, en passant par des points très intimes, tel que la solitude, l’amour, la question du genre ou encore l’immigration.
Comment chacun fait avec son corps, sa propre identité pour trouver une place qui fait sens, qui s’inscrit comme stable dans une société qui ne cesse de changer ? Est-ce qu’il y a un choix à faire ? Ces corps qui s’approchent, se distancient sur un fond de musique, qui s’intensifie par moment, tentent d’y apporter quelques réponses, pensées, émotions et…
Direction artistique Festival : Luca Arrigoni
Petit Théâtre Mercelis
Ixelles
Spectacle
Narcisse & Friends - Festival de danse
Taste of love
« S'aimer soi-même, c'est l'assurance d'une longue histoire d'amour ! »
Ferme les yeux... relaxe-toi… et pense à des histoires, à des histoires d’amour plus précisément. Aux tiennes peut-être ? Ou bien à celles qui te font rêver ? Quelle est la première image qui te traverse l’esprit ? Pour qui ou pour quoi serais-tu prêt/e à perdre la tête? Préfères-tu la passion pimentée à l’adrénaline ou un sentiment plus tendre et apaisant? Sais-tu vraiment ce qui te fait mal et ce qui te fait du bien?
Après Taste of Friendship, Taste of Love est une pièce contemporaine qui met en scène deux danseurs : Luca Arrigoni et Thibaut Verspreet dans une mise en scène et chorégraphie de Luca Arrigoni.
La compagnie Narcisse explore le champ des amours possibles. Le personnage éponyme admire son reflet à l’infini et sa plus belle histoire d’amour c’est lui. La recherche de sa propre réalité dans les yeux de ses amants n’est-elle que futile et vaniteuse? À l’opposé d’une vraie rencontre et d’un chemin de découverte de l’autre ? Ou ces deux quêtes peuvent-elles coexister ? Trouver l’autre en se trouvant soi...
Avec Thibaut Verspreet et Luca Arrigoni
Mise en scène et chorégraphies : Luca Arrigoni
Petit Théâtre Mercelis
Ixelles
Spectacle
Taste of love